CYCLE ROSSELLINI

conférences

LE CYCLE DE CONFÉRENCES

Roberto Rossellini : néo-Europe 

« J’ai choisi de représenter des périodes historiques et des personnages non parce qu’ils m’ont séduit ou passionné, mais parce que, selon ma manière de voir, ils représentent des articulations fondamentales dans la façon qu’a l’homme dépenser, dans sa façon de sentir ou de craindre, dans sa façon de prendre conscience ou, au contraire, de fuir toute prise de conscience. » 
Roberto Rossellini

Etrange cinéaste qui commença sa carrière en tournant des films de propagande pour le régime fasciste de Mussolini, avant de devenir l’un des représentants majeurs du néoréalisme italien, avec Rome, ville ouverte, sans oublier son histoire d’amour « scandaleuse » avec Ingrid Bergman, pour finir par se consacrer à la réalisation de films éducatifs et pédagogiques principalement pour la télévision. 

Ce parcours singulier, ne saurait occulter l’importance de ce cinéaste dans l’histoire du cinéma mondial. Des jeunes réalisateurs de la Nouvelle vague française jusqu’au Nouvel Hollywood, et Martin Scorsese notamment, Rossellini représente l’artiste connecté à son époque. Il a le désir humaniste de replacer le cinéma dans les courants les plus vastes de l’expression contemporaine, pour réfléchir son temps mais surtout pour y réfléchir.

Jacques Rivette disait de lui qu’« il ne démontre pas, il montre » ! De la même génération que Vittorio De Sica, Luchino Visconti ou Federico Fellini, il est sans doute celui qui a le mieux témoigné de la souffrance, la mort et la survie des peuples humiliés (sa Trilogie de la guerre), et su radiographier les errements d’un couple moderne (le cycle de films avec Ingrid Bergman). Mais quelque soit le sujet, les films de Rossellini témoignent d’une forme d’espoir et de fraternité et, surtout, gardent une valeur d’universalité et d’une « Union » possible en ayant pour décors la reconstruction d’une « Nouvelle Europe » : celle d’après la barbarie de la Deuxième Guerre mondiale.

1ère partie : Rome 1944
Résistants et nazis, collaborateurs et victimes dans une ville occupée : cela pourrait être un récit mille fois vus. Mais Rome, ville ouverte est à part, car il est filmé en quasi direct, dans le sens où le projet commence alors que Rome est encore occupée et qu’il s’achève deux mois après sa Libération.

2ème partie : Berlin 1945
Dans les décombres d’une nation vaincue, un enfant tente de survivre malgré les spectres du nazisme qui hantent encore les ruines de ce monde. Avec Allemagne année zéro, Rossellini ose l’impensable : filmer le malheur de l’Allemagne, nation honnie et détestée entre toutes en ce lendemain d’après guerre. 

Pour plus d’informations
david@delasuitedanslesimages.org
03 20 93 04 84

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