# RIP :
Le code du cinéma est en pleine refonte depuis juillet 2014 et ce, jusqu’en 2016. Les articles sur la profession de projectionniste ont été abrogés à cette occasion et remplacés par... rien. Toi, cher confrère projectionniste qui me lit du fond de ta cabine où il y a internet et la clim’ uniquement parce que le projecteur numérique en a besoin, sois gentil de ne pas trop faire de bruit en partant.
A lire :
Le code du cinéma et de l’image animée
# PIP :
Le Paris Images Pro s'est tenu les 28 et 29 janvier à Paris. Ce salon, successeur de l'IDIFF, est l'occasion pour les professionnels de l'image (prise de vue et projection) de découvrir les nouveautés d'aujourd'hui et de demain.
Cette année au programme :
t'es CCAP ou t'es OCAP ? La question des déficients sensoriels et des équipements à acquérir pour les salles de cinéma revient très régulièrement sous l'effet de la loi sur l'accessibilité, on a eu déjà l'occasion d'en parler dans cette infolettre. Quelle évolution ? Les équipements à demeure dans les cinés n'ont plus le vent en poupe. La tendance est à l'utilisation des petits boitiers qui ont envahi nos vies : les smartphones (ou tablettes). « Bring your own device » est désormais la direction que prend le développement : pas d'entretien, pas de gestion en caisse, les spectateurs arrivent et s'installent en salle avec leur téléphone et leur casque. Il leur suffit de lancer l'application gratuite et de se connecter au réseau local installé dans la salle. Ils peuvent alors profiter de l’audiodescription, du renforcement sonore et même, selon les applis, des sous-titres (les questions de taille d’écran, luminosité ou placement de l’appareil restent posées). Deux démonstrations ont eu lieu : TWAVOX (avec Dvidea) qui proposent les trois pistes et SENNHEISER qui s’engage également dans cette solution de streaming audio, parallèlement à ses produits habituels pour l’instant. Côté cabine, un boitier à ajouter dans votre rack son fait le lien entre votre serveur (pour les pistes son, HI et VI) et le point d’accès sans fil que vous installerez, dans l’idéal, dans la salle pour une meilleure couverture. Ces systèmes sont capables de faire du renfort sonore avec toutes les copies en amplifiant les pistes « écran ».
A lire :
le site de Twavox / CinemaConnect de Sennheiser (en anglais)
Les projecteurs laser étaient de sortie à l’occasion de ce salon. On en parle (un peu) depuis deux ans, ils commencent (un peu) à équiper les salles. Pourquoi maintenant ? Le passage au numérique a modifié la gamme de xénon disponible pour les projecteurs. L’arc court s’est généralisé, à l’exception de quelques modèles qui prennent les lampes de 35mm, et avec lui, l’accélération des changements, leur durée de vie étant plus courte. La recherche d’une alternative a donc commencé à être intéressante commercialement. Parallèlement, la combinaison des technologies industrielles médicales et électroniques, a permis une application dans le domaine des projecteurs.
Les fabricants annoncent des durées de vie de 25 à 30 000 heures pour une source laser et une colorimétrie stable. La consommation électrique plus faible (watt/lm) est pondérée par les besoins en refroidissement qui sont importants. Autre défi à relever pour le laser : la qualité d’image ; car si la luminosité est importante et permet d’élever le niveau de qualité des projections 3D en conservant un beau contraste en 2D, un phénomène de speckle (pétillement) peut apparaître. Il est lié à la largeur du spectre des couleurs de la source laser, plus étroite qu’avec un xénon. Ce défaut est en train d’être corrigé par les constructeurs grâce, entre autres, au doublement du nombre de diodes dans les appareils.
Revue de technologie chez les fabricants : NEC, le premier à sortir du bois, propose un petit projecteur de 6000 lumens (prix : 50-60 000 dollars) avec deux diodes bleues dont l’une est ensuite décomposée en rouge et vert par une roue chromatique (laser hybride). BARCO, qui vient d’équiper une salle du Kinépolis de Lomme avec un projecteur à 60 000 lumens, propose un laser direct avec les 3 diodes RVB (x2 pour lutter contre le speckle) qui composent la lumière blanche. La source lumineuse est embarquée dans le projecteur à l’instar d’un xénon classique. Même technologie de production de la lumière chez CINEMECCANICA mais avec une grande différence, la source de production étant déportée dans un local dédié et la lumière « transporté » jusqu’à la tête de projection par la fibre. Cette source peut être raccordée à un certain nombre de projecteurs existants, de toutes les marques (dixit leur site internet). De nouvelles perspectives pour les groupes qui pourront, après le projectionniste, faire disparaitre la cabine de projection.
A lire :
Barco DP4K-60L / NEC NC1040L / Cinecloud Lux
# BIT :
Pour compléter les documents précédents sur le transport dématérialisé des copies, consultez ce tableau réalisé par le SCARE, le plus exhaustif disponible à ce jour.
A lire :
Envois dématérialisés, SCARE, décembre 2014
Le mois prochain : la suite du PIP (l’affichage dynamique, le TMS), les nouveautés de FLUX...
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